Qui nous sommes

Après avoir vécu et travaillé 20 ans à Paris, Séverine Mathieu part vers Marseille, ville portuaire, l’embouchure de l’autoroute. Elle y présente son film Filles de nos mères. Les projections, suivies de débats, donnent naissance au film d’après, L’écume des mères.

Avec d’autres réalisateur.ices, elle crée dis-FORMES, maison de production audiovisuelle qui est leur offre aussi un laboratoire pour fabriquer des films en milieu de soin. Leur désir est d’entrer en contact, via le cinéma, avec la réalité de cette ville et notamment ses formes de folie, et, ce faisant, de contribuer à son maillage social et politique.

Entre 2003 et 2025, plusieurs réalisaeteurices-monteures rejoignent dis-formes : Emmanuel Vigier, Régis Sauder, Agathe Dreyfus, Fatima Bianchi, Daniela Lanzuisi, Jean Boiron-Lajous, Elina Chared, Juliette Ancé, Aurore Plaussu, Charlotte Bosson, Florian Pina.

À partir de leurs expériences respectives, ces réalisateurices explorent la part de fiction dans le réel, la place du récit dans le personnage documentaire et le pouvoir de l’improvisation pour la faire émerger. Ils et elles creusent une problématique -esthétique, politique- sur le statut du personnage: jusqu’où et comment associer les personnes filmées au processus créatif ? quelle relation filmeur-filmé la maladie mentale provoque-t-elle ? Questions qui rebondissent de créations partagées en réalisations personnelles.

Récemment la thématique de l’habiter a émergé, inspirant plusieurs productions. Tout d’abord la création du film Habités, qui explore l’art d’habiter la ville par des personnes souffrant de troubles psychiques. Ensuite un nouvel atelier avec le CHI de Fréjus Saint-Raphaël, en collaboration avec Charlotte Bosson qui assure désormais le fonctionnement de l’association avec Séverine et le bureau.