HORS-SAISONS
Film réalisé en création partagée avec des participant.e.s du CHI Fréjus Saint-Raphaël, Aurore Plaussu et Séverine Mathieu
DIFFUSIONS
2022 – Festival « Les Inattendus », Lyon
2021 – Avant-première au Vox, salle arts et essais de Fréjus – Festival La Seyne sur mer, « Films courts coté sud » – Festival « Image de ville », RDV avec le Pôle d’éducation aux images et l’institut de l’image – Journées nationales Passeurs d’images, Institut de l’image, Aix en Provence – Les rencontres vidéo en santé mentale de La Villette, Paris
En 2018 le Centre hospitalier interurbain de Fréjus Saint Raphaël propose à Dis-FORMES une nouvelle aventure dépliable sur 2 ans.
Face à cette région, inconnue pour elles mais universellement réputée, Séverine Mathieu et Aurore Plaussu entament un projet de film sur le thème de l’habiter.
‘Raconte-moi où tu te sens chez toi, présent—e au monde, relié-e à ce territoire, par quel fil ?’
Chacun.e des participant.e.s, une quinzaine, raconte et les images défilent, évoquant les nombreux lieux que chacun a intensément investis, dans cette côte d’Azur. Sauf un : l’ex paysagiste fatigué d’habiter cette beauté et revenu de l’urbanisation, censée donner à chacun.e la vue sur mer. Le film raconte la fatigue de cet homme et ses rencontres avec les autres habitants, qui, eux, sont heureux.
Séverine et Aurore fabriquent un film qui ressemble aux participant.e.s ; une intrigue de fiction le structure mais c’est pour mieux aller chercher des facettes documentaires de tous ces personnages qui n’en sont pas, tellement chacun joue (presque) son propre rôle. Il s’agit donc de dévoiler la part visible et invisible du territoire en fonction des perceptions, souvenirs, expériences et imaginaire de chacun. En effet, un même espace, une même ville n’est pas constituée uniquement de façades et de rues mais aussi de souvenirs collectifs ou individuels qui s’ajoutent comme autant de strates temporelles.
Ces couches apparaîtront à la surface selon le regard de chacun.e, et révèleront le territoire de Fréjus / St Raphaël entre mer, urbanité, nature et modernité.
Au carrefour entre réalité et fiction, le cinéma permet de laisser entrevoir ces différentes strates, souvenirs, imaginaire, voyages, fuites que chacun projette sur le territoire. Territoire extérieur comme intérieur où tout n’est pas forcément visible.
Initialement c’est un court-métrage mais ces nombreuses saynètes emporte le film… qui se fait en marchant, en arpentant ce territoire.
Regarder le film : ici
« Entrée, sortie, rendez-vous, parcours (de soins, de vie), prises en charge… Ces mots du quotidien interrogent le mouvement, le déplacement de patients du pôle de psychiatrie adulte sur un territoire. Leurs paroles témoignent de leur façon d’habiter, de co-habiter, elles convoquent les lieux, les espaces et temps d’histoires singulières. Une vie, avec ses crises, ruptures, rencontres, changements. L’hôpital, avec ses services, ses structures, s’inscrit ici, que ce soit au sein d’une ville, d’un village, ou même d’un pays lointain.De ces réflexions suscitées lors d’une réunion pluri disciplinaire, est née l’idée d’un projet commun avec les différentes structures du pôle de psychiatrie adulte et de gériatrie. Par la suite, c’est une autre rencontre, celle des réalisatrices Séverine Mathieu et Aurore Plaussu, qui nous a donné l’opportunité d’aborder ces questions au travers de la création cinématographique. »
SYNOPSIS :
C’est l’histoire d’un paysagiste. Il a longtemps travaillé sur la Côte d’Azur jusqu’au jour où il s’est lassé de la beauté, la trouvant « impersonnelle », identique pour tout le monde.
Tout en restant sur ce territoire, il n’arrive plus à l’habiter, ne trouvant plus le sens, ni le lien, entre lui et le paysage. Cherchant sa place, il s’inspire des rencontres qui jalonnent son chemin : quelques personnes qui, elles, ont un lien personnel avec ce paysage impersonnel.